La nature
- Isabelle Sojfer
- 26 août
- 2 min de lecture

À mon retour de vacances, j'ai retrouvé mon jardin presque mort. J'appelle jardin les arbustes en pots et les fraisiers que je cultive dans la cour de mon immeuble. Des voisins devaient arroser. Ils l'avaient fait consciencieusement, mais ils croyaient qu'un peu d'eau de temps en temps suffisait, et que les plantes dépérissaient « à cause des fourmis » ! Ils sont très gentils mais ce sont des citadins qui ne connaissent rien la nature. Enfin j'ai beaucoup arrosé pendant deux jours. J'ai perdu quelques fraisiers mais tout le reste est reparti, même le framboisier que je croyais fichu. Regardez sur la photo les jolies petites pousses. La nature est incroyablement résiliente. Elle surmonte tout.
J'ai toujours aimé faire pousser des choses. Quand je me suis trouvée en deuil, c'est devenu vital. Un besoin de cultiver la vie pour contrer la mort. Non seulement c'est gratifiant de voir pousser ce qu'on plante, mais le jardinage permet de s'oxygéner. Le contact avec les végétaux, la terre, a un effet calmant. La ressasseuse se met en pause.
Ce qui aggrave un deuil, ce sont les pensées négatives qui tournent en boucle. Il y a la peine incompressible d'avoir perdu un être cher, mais il y a aussi tout ce qu'on se raconte. Les gens deviennent dépressifs à force d'être toujours dans leur tête. C'est pourquoi l'exercice physique au grand air est tellement essentiel. Tout ce qui vous fait respirer, tout ce qui vous remet dans votre corps va vous aider. Et même si votre peine n'est allégée que pendant une heure ou deux, dites-vous que c'est toujours ça de pris.
Je ne sais pas s'il existe des études, mais je parierais que les gens en deuil qui vont dans la nature ou ont des animaux s'en sortent un peu moins mal que les autres.
Donnez votre avis en commentaire et laïkez si ça vous parle.
Courage à vous.
DEPUIS QUE TU ES AU CIEL (le livre)
Commentaires