Le but du deuil
- Isabelle Sojfer

- 23 oct.
- 1 min de lecture

Le 6 octobre dernier, c'était l'anniversaire de la mort de mon compagnon. C'est arrivé en 2018. Les années précédentes, j'y pensais des jours à l'avance. Là, je ne me suis rappelé ce triste anniversaire qu'en début d'après-midi. J'avais oublié ! Pourtant, je savais qu'on était le 6 octobre, et j'avais pensé à mon compagnon dès le matin. Mais j'avais pensé à lui vivant.
J'ai trouvé merveilleux d'avoir oublié que c'était la date de sa mort. Je ne l'ai pas oublié lui : il est inoubliable. J'ai toujours sa voix, son visage, sa silhouette dans un coin de mes pensées ; je le revois dix fois par jour. Si je commence à ne plus trop penser au jour tragique où je l'ai trouvé sans vie, franchement, c'est une très bonne nouvelle.
C'est peut-être ça, le but à atteindre, dans un deuil : arriver à ce que nos défunts vivent en nous, et que le drame de leur disparition passe enfin au second plan. Ça m'aura pris des années. Dans un deuil, on ne peut pas être pressé. C'est un travail souterrain qui se fait très lentement. En attendant, on bricole sa vie comme on peut pour qu'elle tienne quand même. Ce bricolage est tout le propos de DEPUIS QUE TU ES AU CIEL (le livre).
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Courage à vous.




Chère Isabelle, sans nous consulter régulièrement, j'observe que nous suivons le même parcours. Moi depuis octobre 2020 (et mon anniversaire). Je te souhaite bon courage. Bises.